Brèves de Conseil 1 : Peugeot au café du commerce...
Nous avons tous entendu et lu des spécialistes et d’autres compétents ou pas, proclamer de manière péremptoire les causes et solutions du problème PSA. Lundi soir au Conseil aussi, nous en avons entendu ! Bien sur le thème « obligatoire », celui lancé par F Hollande, celui des « erreurs stratégiques de PSA ».
Il fallait faire comme les Allemands ou comme les Américains !
Les Américains en particulier avaient la côte. Obama avait payé et aujourd’hui, l’automobile américaine marche bien et ré-embauche. C’était merveilleux, que n’en faisons-nous pas autant ?
J’ai dû leur rappeler que si Obama -et l'Etat américain- ont effectivement payé, c’était à condition que les entreprises se restructurent. Pas question pour lui de jeter des sommes considérables dans un puits sans fond pour conserver des emplois (pendant quelque temps…). Total : fermeture d’usines en nombre et perte de 200 000 emplois. C’est ça que vous voulez pour la France, ai-je demandé au conseil municipal ? Silence.
L’Allemagne aussi était l’exemple à suivre. Ils ne savent sans doute pas que ce pays a augmenté la TVA de 3 ou 4% pour réduire massivement les charges des entreprises. Résultat : le coût du travail est inférieur en Allemagne à celui de la France. C’est ce qu’ils ne veulent pas faire « parce que Sarkozy y avait pensé »…Savent-ils aussi que les syndicats ont accepté un quasi blocage des salaires pendant 3 ans?
Savent-ils aussi qu’en Suisse, notre modèle social (charges à 90% des entreprises, 35 heures et 6 semaines de congés) leur sert de repoussoir et qu'ils votent contre toute tentative de s’en rapprocher pour éviter la dégringolade de leur pays (refus par réferendum d'une 5 ème semaine de congés obligatoires par exemple). Ils vivent bien, avec 25% de charges sur les entreprises, sans chômage, avec 41h de travail par semaine... et de meilleurs salaires. Pas un mot sur cet exemple là non plus.
Ces 3 pays et leurs habitants ont accepté de faire de grands sacrifices, pour permettre le redémarrage de leurs entreprises? Sommes-nous prêts à suivre ces exemples?