Nationalisations?
Et voilà que LA solution au problème de manque d'activité de la sidérugie serait la Na-tio-na-li-sa-ti-on du site Mittal-Florange.
Certes, nous dit-on nationalisation "temporaire". J'espère, mais Mittal veut garder le laminage -qui est alimenté avec l'acier de Florange, mais aussi du site Mittal de Dunkerque- Mittal ferait faire ses bobines d'acier ailleurs qu'à Florange et ce serait encore plus difficile pour la rentabilité du site... Le gouvernement va trouver un investisseur qui devra mettre 400 millions sur la table, disent-ils. J'espère qu'ils le trouveront ... et que nos impôts ne seront pas trop mis à contribution pour arriver à un accord...
Et ce sont maintenant les chantiers navals qui réclament également une nationalisation "temporaire"... temporaire qui pourrait durer... Si on nationalise toutes les entreprises en difficulté, où allons nous?
Et chez nous?
Certes, on ne parle pas de la nationalisation de Peugeot. Encore que, par un moment certains l'évoquaient déjà... Pas plus pour Faurecia, et encore moins pour GEFCO (Groupements Express de Franche-Comté, pour mémoire) qui vient d'être racheté par les chemins de fer Russe.
Rien qui nous incite à penser -de près ou de loin- à une "nationalisation"?
Non, aucune nationalisation en vue, mais il y a une "communauté d'agglomérisation" en cours. Un sorte de nationalisation locale par PMA. Préventive qui plus est.
En effet, P. Moscovici a refusé qu'un complexe aquatique privé voit le jour dans notre agglomération, à Grand-Charmont plus précisément. Cet équipement aurait été financé par un privé, et les frais de fonctionnement aussi.
Au contraire -et sans que l'on comprenne pourquoi- sans débat public, il a décidé que le complexe serait public : 25 millions d'investissements (de nos impôts) et combien de subventions en frais de fonctionnements à venir?
Certes, il n'a pas "nationalisé" la piscine qui n'existait pas encore , il a juste tué l'initiative dans l'oeuf. Tué le capitaliste?
Y-a-t-il une si grande différence au fond?
Comme pour les entreprises en difficultés nous allons payer -et payer cher! - pour un équipement qui ne devait rien coûter à la collectivité, donc au contribuable.
Il faut quand même bien admettre que ces méthodes sont celles de P. Moscovici, dont ses zélés admirateurs disent tant et tant de bien -sans arguments concrets-. En vain. Le masque tombe chaque jour un peu plus.